
Après les actes terroristes perpétrés dans le district de Kasese, en Ouganda à environ deux kilomètres de la frontière avec la RDC par de combattant de l’Allied Democratic Forces, ADF causant la mort à au moins quarante-et-un (41) élèves d’un lycée à Mpondwe, le président Ougandais Yoweri Kaguta Museveni condamne cette attaque et annonce le renforcement de la sécurité sur la frontière avec le Congo-Kinshasa.
Dans un message adressé à la population, le président Ougandais Yoweri Kaguta Museveni est revenu sur la période précédant le lancement des opérations Shujaa menées conjointement par les UPDF, armée Ougandaise et les FARDC de la République Démocratique du Congo.
« Avant l'opération Shujaa, toute la région à l'Ouest et au sud de la montagne Ruwenzori, du côté RD Congo, était contrôlée par les ADF, plus ou moins, malgré quelques camps des armées pro-gouvernementales. Ils exploitaient les mines de la région, récoltaient le cacao du peuple et le vendaient comme le leur, percevaient des taxes, etc, ... Dans leur ignorance, ils pensaient également que les forêts de la région les protégeaient. Cependant, grâce à la technologie moderne, les armées gouvernementales, le jour comme la nuit, peuvent les voir d'en haut, où qu'ils essaient de se cacher, et plus la forêt est éloignée. De jours comme de nuits, nous effectuions des tirs d'artillerie à longue distance sur les terroristes sans méfiance ou les attaques avec des chasseurs bombardiers à grande vitesse depuis Entebbe. C'était dévastateur », explique-t-il.
Le Chef de l’État Ougandais s’est réjoui de l’action de son armée en collaboration avec les FARDC qui a conduit à la dispersion des terroristes ADF dans plusieurs zones du territoire de Beni et une partie de la province de l’Ituri.
« Dans l'immense zone située à l'Ouest du Ruwenzori, les terroristes se sont enfuis au-delà de la route Beni-Eringeti-Komanda-Bunia ; et les terroristes ne peuvent plus se concentrer en grands groupes. Il est plus sûr pour eux de se diviser en petits groupes qui, espèrent-ils, ne seront pas vus par nos yeux », écrit le chef de l’État Ougandais.
Pour Museveni, ces rebelles pensent créer une diversion en lançant des attaques sur le territoire Ougandais pour pousser l’armée Congolaise à se déployer de l’autre côté de la frontière pour protéger les villages Ougandais afin de leur laisser le temps de se réorganiser. Un plan qui, malheureusement ne sera pas matérialisé.
« C'est ainsi que leurs plans désespérés, futiles, criminels et terroristes entrent en jeu. Ils commencent à imaginer que s'ils fuient le Congo, entrent en Ouganda, tuent des gens qui ne sont pas armés, cette action nous obligerait à rappeler notre armée du Congo pour défendre les villages Ougandais, ce qui les sauverait des pertes qu'ils subissent actuellement. C'est ce qu'ils ont tenté le 13 décembre 2022, lorsque 51 d'entre eux sont entrés dans Ntoroko avec le même plan que celui de Nyabugaando. Tuer des gens, etc, ... », a expliqué Yoweri Kaguta Museveni.
Encore sous émotion choc, Museveni ajoute : « L'UPDF s'était initialement concentrée sur les groupes les plus importants, à l'Ouest du Ruwenzori. Après avoir vaincu les grands groupes, ils ont récemment commencé à chasser les petits groupes au sud de la montagne Ruwenzori, au sud de la route Kasindi-Beni, dans la vallée de Mughalika, autour du Parc National des Virunga au Congo, en face du lac Edouard (Rutshuru, Butuumbi) ».
Dans sa communication, il a également rappelé l’urgence de se rassurer que tout le dispositif fonctionne du système d’alerte communautaire aux moyens technologiques de combat.
« Nous envoyons maintenant plus de troupes dans la zone située au sud des montagnes Ruwenzori et nous éliminons toutes les lacunes. Une alarme a-t-elle été déclenchée et par qui ? Comment les agents de sécurité des environs ont-ils réagi ? Pourquoi notre peuple du côté du Congo n'a-t-il pas eu d'informations sur ce groupe dissident ? Etc, .... »
Il a rassuré par ailleurs les peuples de deux pays sur la détermination qui a la sienne : « Quoi qu'il en soit, nos forces ne vont pas être retirées de la vallée de la Mughalika où elles chassent l'Arabe Abua-Kasi, qui a remplacé le Mulaalo tué, et où elles chassent Amigo. Leur action désespérée, lâche et terroriste, ne les sauvera donc pas. Nous apportons de nouvelles forces du côté de l'Ouganda tout en poursuivant la chasse du côté du Congo. »
Il promet que, comme son gouvernement a l’autorisation d’opérer même sur le territoire Congolais, il n’a pas d’excuse et doivent traquer ces terroristes jusqu’à leur extinction totale.
Pendant ce temps, c’est l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui a fermement condamné, dimanche, cette attaque terroriste qui a fait au moins 41 morts dans une école située à la frontière occidentale de l'Ouganda.
L'OCI, basée à Djeddah, a présenté dans un communiqué "ses plus sincères condoléances et sa compassion aux proches des victimes, au gouvernement et au peuple Ougandais, souhaitant un prompt rétablissement aux blessés".
Cette organisation panislamique a également réitéré "sa position de principe contre toutes les formes et manifestations de terrorisme". L'Organisation de la coopération islamique a également renouvelé "son soutien total aux autorités Ougandaises dans la lutte contre le terrorisme".
Au moins 41 personnes, pour la plupart des élèves, ont été tuées lorsque cinq assaillants liés au groupe terroriste Daech ont attaqué, vendredi, l'école secondaire Lubiriha à Mpondwe, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.
Diddy MASTAKI, Goma