
Depuis la guerre d’invasion Russe, en Ukraine et les spéculations sur la détérioration des relations avec les occidentaux et Américains suite à la résistance du président Yoweri Museveni à promulguer la loi sur l’homosexualité dans son pays, l’Ouganda semble renforcer ses relations avec la Russie de Vladimir Poutin, ennemi de taille des occidentaux et des États-Unis d’Amérique.
Ces relations plus tournées dans le côté économique paraissent comme la tête de l’iceberg dont les racines pourront démontrer les autres ramifications aussi solides de cette coopération.
Bien que le chef de l’État Ougandais s’abstenait de montrer sa position face à la guerre en Ukraine, en mars dernier, le fils de Yoweri Kaguta Museveni et chef de l’armée de terre Ougandaise Muhoozi Kainerugaba avait dans un tweet, montré sa volonté d’aider la Russie dans cette guerre qui connaît des rebondissements à chaque jour qui passe.
“Appelez-moi Poutiniste si vous voulez, nous l'Ouganda, devrions envoyer des soldats pour défendre Moscou si jamais elle était menacée par les impérialistes", a-t-il écrit sur son Twitter. "L'Occident perd son temps avec la propagande pro-Ukrainienne inutile", avait ajouté le fils du président, fervent soutien de Vladimir Poutine.
Des propos qui, pourtant étaient considérés comme des déclarations polémiques, après plusieurs sorties sur le média social visant la déstabilisation orale de certaines nations africaines dont le Kenya ou encore la République Démocratique du Congo.
Mais, avec un paquet d’accords entre Moscou et Kampala, il y a lieu de se demander si le pays de Museveni actuellement mal vu par les impérialistes est sur les voies de réaliser un basculement vers le bloc des pro-Russes après l’influence à grande échelle de plusieurs colonies en Afrique.
Dans un article de BBC.com paru en juillet 2022, le média Anglais cherche à savoir ce que veut réellement la Russie en Afrique.
Le média s’intéresse énormément de la visite du ministre Russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, en Égypte, en République du Congo, en Ouganda et en Éthiopie en concluant hâtivement que cette visite "avait pour but de montrer que Moscou avait encore des amis sur la scène mondiale", en citant des experts auteurs de cette position.
En 2014, la Banque mondiale avait décidé, de suspendre un prêt de 65 millions d'euros à l'Ouganda après la décision du pays d'adopter une loi sanctionnant l'homosexualité. Kampala a dénoncé un "chantage".
La même année, le président Ougandais Yoweri Museveni avait promulgué une loi controversée durcissant la répression de l'homosexualité qu'il avait un temps refusé de signer.
Cela avait créé une forte agitation dans la communauté internationale. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, avait à cet effet appelé Yoweri Museveni à ne pas promulguer le texte. "Le vote de ce texte discriminatoire probablement le pire au monde en son genre est un développement profondément troublant", estimait-il dans un communiqué.
"Si elle est promulguée par le président, (cette loi) fera des lesbiennes, des homosexuels et des bisexuels, des criminels en Ouganda par le simple fait d'exister (...). Cela pourrait donner carte blanche à la violation systématique de presque tous leurs droits humains", plaide-t-il.
Depuis cette multiplication d’attaques des mots visant l’Ouganda on assiste à un revirement de ce pays de l’Afrique de l’Est vers la Russie.
Des penchants qui sont en partie visibles à travers les agissements de son fils, officier supérieur de l’armée Ougandais. Ce qui vient encore renforcer cette hypothèse, c’est l’accord de la construction d’une centrale nucléaire en Ouganda.
Diddy MASTAKI, Goma