
Dans une déclaration choc devant la presse nationale le 22 février 2023, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a soulevé de graves préoccupations concernant le fonctionnement de la justice congolaise.
Au cœur de cette inquiétude se trouve notamment le cas emblématique du journaliste Stanis Bujakera, détenu depuis plusieurs mois. Le président Tshisekedi a déclaré que "notre justice est malade", pointant du doigt la lenteur et les tergiversations judiciaires qui pourraient conduire à l'emprisonnement de Bujakera.
Félix Tshisekedi n'a pas mâché ses mots en critiquant ouvertement la justice congolaise. Il a déclaré que Stanis Bujakera pourrait être une victime de cette "maladie" judiciaire et a annoncé sa décision de s'impliquer personnellement dans l'affaire. "J'ai vraiment décidé d'y mettre mon nez", a-t-il affirmé, sous entendant que la liberté du journaliste pourrait être à l’ordre du jour dans un proche avenir.
“A cause de la tergiversation des juges, peut-être que ce jeune homme est en train de moisir en prison. J'ai décidé de fourrer mon nez au moins pour une fois dans cette justice pour en savoir plus dès demain. Et je prendrai la décision qu'il faudra prendre. Croyez-moi, je n'aime pas le faire. Je n'ai jamais appelé un juge. J'insiste simplement pour qu'ils disent le droit comme il se doit. J'ai besoin d'une justice correcte et efficace”, a déclaré le président Tshisekedi.
Appels à la libération du journaliste
Alors qu'une nouvelle audience est prévue pour ce vendredi 23 février, des organisations de la société civile et des mouvements citoyens ont exhorté le Président à intervenir en faveur de la libération de Stanis Bujakera. L'activiste Jean-Claude Katende, président de l'association africaine des droits de l'homme, a souligné le rôle du président dans l'impulsion de la justice, tout en appellant à la libération immédiate du journaliste.
La position des avocats de Bujakera
Lors de l'audience précédente, les avocats de Stanis Bujakera ont dénoncé des influences parajudiciaires qui pourraient compromettre le dossier de leur client. Réagissant à cela au média en ligne actualite.cd, où le journaliste Stanis Bujakera est directeur de publication, Maître Jean-Claude Katende a suggéré que Bujakera serait détenu sur la volonté d'une catégorie de personnes.
Il est à noter que les avocats du journaliste ont rejeté les accusations portées contre leur client, affirmant qu'il était injustement inculpé de "propagation de faux bruits", "faux en écriture", "falsification des sceaux de l’État" et "transmission de messages erronés et contraires à la loi".
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