
Dans un ton ferme, le vice-ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Samy Adubango Awotho, a mis en garde les groupes armés locaux qui ne respectent pas leur engagement en province de l'Ituri.
Cette mise en garde a été faite mercredi 22 mai 2024, à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, où M. Adubango séjourne depuis l'après-midi. Il a pointé du doigt les éléments des groupes armés qui ont volontairement souscrit au processus de paix devant Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, à la fin du mois d'avril dernier à Bunia.
En rappelant le contenu du document collectif signé par les leaders des groupes armés, M. Adubango a affirmé que les militaires des forces armées de la République seront sur le chemin des groupes réfractaires pour appliquer la loi. "Ils ont eux-mêmes signé l'acte d'engagement de cessation des hostilités, ils nous ont demandé, en cas de dérapage, que nous puissions les frapper, ils ont dit, en cas de dérapage, que nous puissions les déférer devant la Cour militaire", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : "En tant qu'unique fils iturien au sein du gouvernement, je ferai le suivi des accords dernièrement signés devant le VPM de la Défense nationale, où toutes les communautés et les groupes armés avaient pris part".
Dans le territoire de Djugu, la situation reste confuse. Même situation dans la partie nord-ouest de la ville de Bunia, dans la zone minière. Dans le secteur de Banyali kilo, les éléments de la milice coopérative pour le développement du Congo (CODECO) excellent dans la criminalité. Des dizaines de civils ont été tués au début du mois de mai.
Entre-Temps, la population de la province de l'Ituri attend avec impatience l'arrivée du président Félix Antoine Tshisekedi, qui l’a annoncé il y a peu dans une interview accordée à la chaîne allemande DW. Le chef de l'État avait annoncé qu'il pourrait se rendre à Bunia à la mi-mai.
Joël Henri Budjo