
Les inscriptions ont débuté lundi 21 août 2023 dans presque toutes les écoles du groupement de Binza, en territoire de Rutshuru comme initialement prévu lors de la rencontre du dimanche dernier entre les acteurs du secteur éducationnel, de la société civile ainsi que les parents d’élèves et la notabilité de cette contrée qui reste à l’abri de la rébellion du M23.
Les bureaux des différentes écoles de Nyamilima, par exemple sont restés ouverts toute la journée de ce même lundi à l’attente des enfants pour se faire inscrire dans les classes de recrutement et ceux appelés à confirmer leurs places dans des écoles après une année blanche enregistrée lors de l’année scolaire 2022-2023 suite à la guerre que mène la rébellion du M23 dans le territoire de Rutshuru depuis maintenant environ plus d’un an.
Un pas franchi par des leaders communautaires de Binza que salue Jean-Paul Tsongo Marungu ancien délégué du gouverneur du Nord-Kivu dans cette partie sous le règne de Julien Paluku à la tête de cette province.
Pour lui, « nous devons tout faire pour sauver l’éducation de nos enfants qui ne connaissent plus le chemin de l’école depuis le début de la déstabilisation de la situation sécuritaire dans le Rutshuru. Cet engouement que nous remarquons des le premier jour nous montre à quel degré les enfants et leurs parents souhaitaient également reprendre les cours malgré ce qui leur est imposé depuis environ un an ».
Par ailleurs, contents de la reprise des activités scolaires, certains parents d’élèves appellent le gouvernement Congolais et les groupes de réservistes de l’armée occupant le groupement Binza à renforcer la sécurité de leurs enfants pendant les heures des cours, car selon eux, toute cette période de trêve scolaire a été un moment difficile pour eux à organiser leur prise en charge.
« Nous félicitons l’initiative de nos leaders communautaires. Nos enfants commençaient à adopter un comportement nuisible à la communauté. Suite au manque d’occupation, nombreux enfants de moins de 18 ans se sont fait enrôler dans des groupes armés et cela ne nous aide vraiment pas et n’aide à rien les enfants eux-mêmes. Tout ce que nous demandons aux autorités, c’est le renforcement de la sécurité autour des écoles pour que nos enfants étudient en toute quiétude », souligne un habitant.
L’inquiétude de cet habitant revient en boucle chez nombreuses personnes habitant ces zones à la sécurité volatile suite à présence et l’activisme des combattants du M23. Mais, pour le cas du groupement de Binza, contre sous contrôle des autodéfenses locales comme les Maï-Maï, les Nyantura ou encore les FDLR, tous ces groupes ont donné leur consentement à l’idée de la reprise des cours tout en promettant se focaliser à la sécurité des enfants.
Diddy MASTAKI, Goma