
L’Organisation non gouvernementale Action Rééducation du Langage (ARL)/RDC alerte sur les cas des troubles du langage chez les écoliers dans la province du Nord-Kivu. Ce phénomène est dû à l’insécurité persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration faite vendredi 16 août 2024 en ville de Butembo, l’ARL/RDC attire l’attention du public sur des graves répercussions des conflits armés dans la partie orientale de la RDC sur la santé mentale et le langage des personnes.
Elie Mutunzi, chargé de rééducation de cette organisation, note un accroissement des cas des troubles du langage dans les milieux scolaires, selon les résultats des descentes effectuées dans des écoles se trouvant dans la province éducationnelle Nord-Kivu II la fin de l’année scolaire 2023-2024.
« Nous avons fait des descentes dans des milieux scolaires. Au niveau des sous-divisions de Butembo I et II, nous avons remarqué que les statiques sont alarmantes. Dans une école où on enregistre cinq cents (500) élèves, sur le 100% d’élèves, il y a environ 15 à 20% des enfants qui présentaient des troubles du langage. Il s’agit beaucoup plus du bégaiement. Au niveau d’Oïcha, dans une seule école, on a répertorié près de 35% d’enfants qui présentaient des troubles du langage », déclare-t-il.
Ces troubles se caractérisent par le trouble de l’articulation, retard de parole ou de langage, bégaiement ou par la dysphasie. Elie Mutunzi déconseille la stigmatisation des enfants atteints des troubles du langage.
L’ARL/RDC recommande au gouvernement de la RDC de rétablir la paix et la sécurité en vue d’épargner la population des maux et vices dus à l’insécurité et de prendre en charge les personnes atteintes des troubles du langage.
Martin Leku