
Les enseignants des écoles primaires publiques de la province éducationnelle Nord-Kivu 2 ont annoncé la reprise de leur grève sèche dès le lundi 06 janvier 2025. Cette décision intervient malgré les efforts des autorités éducatives pour encourager un retour à la normale dans les écoles.
Dans une invitation officielle datée du 03 janvier 2025, le Directeur Provincial de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté Nord-Kivu 2 a convoqué une réunion avec les cadres provinciaux et les représentants syndicaux. Cette séance de travail, prévue le 04 janvier à Butembo, vise notamment à discuter de la reprise des cours et des modalités pour une éventuelle résolution de la crise.
Les enseignants, regroupés principalement sous les syndicats comme le SYECO et l'ANAPECO, dénoncent la non-prise en compte de leurs revendications salariales et la précarité dans laquelle ils travaillent. Ils estiment que les promesses faites par le gouvernement central en matière de revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail n’ont pas été tenues.
Du côté de la direction provinciale, cette réunion d’urgence est perçue comme une tentative de sauver l’année scolaire et d'éviter de nouvelles perturbations.
« Nous invitons toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue pour que les cours puissent reprendre normalement », a déclaré une source proche du Directeur Provincial de l’Éducation.
Cependant, les enseignants se montrent fermes dans leur position.
« Sans réponse concrète à nos revendications, nous n'avons pas d'autre choix que de poursuivre la grève. La balle est dans le camp des autorités », a déclaré un représentant syndical.
Conséquences sur les élèves
Cette situation pourrait gravement affecter le calendrier scolaire, alors que plusieurs élèves de la région peinent déjà à rattraper le retard accumulé en raison des conflits et des interruptions passées.
La reprise de la grève sèche pose un défi majeur aux autorités éducatives et au gouvernement, qui devront agir rapidement pour désamorcer cette crise et éviter une année blanche dans cette province durement éprouvée par les troubles sociopolitiques.
Diddy MASTAKI