Controverse autour de la mort de l’étudiante Suzanne Kandolani à l’IBTP/Butembo
L’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne à l’Institut du Bâtiment et des Travaux Publics, IBTP/Butembo, est décédée vendredi 14 février 2024. Les circonstances de sa mort suscitent une controverse entre la Direction Générale et sa famille.
Dans des réseaux sociaux, Suzanne serait morte à la suite des coups lui administrés la veille du vendredi par ses ainés camarades au site de l’IBTP, situé dans la commune de Bulengera, ville de Butembo, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Pourtant, cette pratique de « bleusaille » est interdite par le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU).
La Direction Générale a publié un communiqué annonçant le décès de cette étudiante de préparatoire année 2023-2024. Signé par la Prof Riziki Lufungula Agnès, DG de l’IBTP, le communique indique que Suzanne était parmi les plus respectées et par ses ainés et par ses camarades.
« D’après les informations recueillies auprès de leur chef de promotion, de ses camarades, du comité estudiantin et de son médecin traitant, Suzanne naturellement de santé fragile, est morte à la suite d’une courte maladie », lit-on dans ce document.
Réfutation de la famille de défunte
La version d’une maladie ne semble pas passer aux yeux de la famille Kandolani. Dans un avis familial contresigné par sept (07) personnes, la fille réfute la « santé fragile » évoquée par la Direction de l’IBTP.
« … la défunte n’a jamais eu une santé fragile », dément la famille ajoutant que la défunte a fait environs 10h aux soins intensifs au Centre Hospitalier Wanamahika.
« Comment est-ce que son médecin a su qu’elle avait une santé fragile surtout que la défunte était à l’auditoire à bonne santé le jeudi, 13/02/2025. La famille réitère sa position que la défunte a été agressée selon ses dernières déclarations à notre possession », réitère-t-elle.
Pour le moment, le médecin traitant n’a donné aucune autre version que celle mentionnée dans le communiqué de la Direction Générale de l’IBTP/Butembo. La Police Nationale Congolaise (PNC) a entamé une enquête à laquelle est associée la famille pour déterminer la vraie cause de la mort de l’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne.
Martin Leku
