
Le procès contre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, devant la Cour de Justice de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), a commencé le 26 septembre, et Kinshasa a exprimé sa satisfaction quant à la neutralité des juges.
Le vice-ministre de la Justice Congolaise a souligné que les juges avaient fait preuve d'impartialité et d'équité envers les deux parties, ce qui est encourageant pour la suite du procès.
« Les juges ont eu une attitude d’impartialité et d’équité vis-à-vis des deux parties. Ceci est un bon signe pour la suite de la procédure », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Kinshasa, lundi 30 septembre 2024.
La RDC, qui accuse le Rwanda de soutenir des groupes armés comme le M23, espère que ce procès mettra en lumière l’implication présumée de Kigali dans la déstabilisation de la partie Est du pays. Cette accusation s'appuie sur plusieurs rapports des Nations-Unies qui constituent une partie importante des preuves présentées par Kinshasa.
Toutefois, les avocats du Rwanda ont tenté de contester la validité des documents fournis par la RDC, notamment en raison de leur rédaction en français. Ils ont cherché à faire invalider les procurations des avocats congolais ainsi que les rapports de l'ONU. Maître Mbemba Kabuya Samuel, avocat de la RDC, a indiqué que le Rwanda semblait vouloir bloquer le processus, mais cela n’a pas entamé la confiance de Kinshasa.
« Les avocats du Rwanda étaient manifestement préparés à bloquer la procédure », a-t-il déclaré.
Malgré ces tentatives, la RDC reste optimiste, jugeant que ses preuves sont solides et que les juges resteront impartiaux tout au long du procès. L'enjeu est de taille, non seulement pour la relation entre les deux pays, mais aussi pour la stabilité régionale, car une reconnaissance de l’implication du Rwanda pourrait avoir des répercussions diplomatiques majeures.
Diddy MASTAKI