Victoire Ingabire plaide pour un dialogue inclusif entre le Rwanda et la RDC pour consolider la paix
Alors que les tensions persistent dans la région des Grands-Lacs, la figure de l’opposition Rwandaise, Victoire Ingabire Umuhoza, appelle le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) à engager un dialogue ouvert avec leurs réfugiés et membres de l’opposition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières respectives.
Dans une interview accordée à la chaîne Al Jazeera, l’opposante a déclaré : « Il est grand temps que le Rwanda et la RDC engagent un dialogue avec leurs réfugiés et membres de l’opposition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs pays respectifs. Cela permettra non seulement d’assurer le succès à long terme de l’accord de paix négocié par Washington, mais aussi de rétablir la confiance entre les responsables étatiques des deux côtés, et d’ouvrir la voie à une véritable coopération régionale, qui aidera les deux nations à prospérer après avoir enfin atteint la paix ».
Cette déclaration intervient alors que la diplomatie Americaine tente de renforcer un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, dans un contexte de méfiance persistante et de violences armées dans l'Est de la RDC, où des groupes rebelles, accusés d’être soutenus par certains États de la région, continuent d’opérer.
Victoire Ingabire, ancienne prisonnière politique et présidente du parti DALFA-Umurinzi, insiste sur l’urgence d’une approche inclusive, estimant qu’aucune paix durable ne peut être atteinte sans l’implication de toutes les parties concernées, notamment les exilés politiques et les acteurs de la société civile marginalisés.
« Un dialogue sans exclusion permettrait de jeter les bases d’une véritable coopération régionale, de restaurer la confiance et de sortir enfin du cycle des conflits », a-t-elle ajouté, en évoquant les espoirs d’un avenir commun apaisé pour les peuples Congolais et Rwandais.
L’appel de V. Ingabire vient renforcer la pression sur les gouvernements de la région, à l’heure où les solutions militaires montrent leurs limites et où les populations civiles payent le plus lourd tribut des conflits à répétition.
Diddy MASTAKI
