
Ce dimanche 30 mars 2025 a marqué la fin officielle du mois sacré du Ramadan pour des millions de musulmans à travers le monde, et la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), n’a pas manqué de célébrer cet événement avec une ferveur particulière.
Après quatre semaines de jeûne rigoureux, de prières ferventes et d’une profonde réflexion spirituelle, la communauté musulmane locale s’est rassemblée en un nombre impressionnant au stade de l’Unité, transformé pour l'occasion en un vaste lieu de prière en plein air.
Dès les premières lueurs de l’aube, des centaines de fidèles, hommes, femmes et enfants, ont convergé vers ce lieu emblématique de la ville. Parés de leurs plus beaux habits, souvent neufs, symbolisant le renouveau spirituel et la joie de la célébration, les participants ont pris part à une prière collective vibrante de ferveur et de solidarité.
Pour beaucoup, cette journée ne se limite pas à la simple conclusion du jeûne. Elle représente également un moment précieux de retrouvailles familiales et communautaires et de prière pour la paix, une occasion de renforcer les liens et de partager la joie après un mois de dévotion intense.
Après la prière, les fidèles se sont dispersés à travers la ville pour partager des repas festifs. Les tables se sont garnies de plats traditionnels savoureux, tels que le riz parfumé et une variété de douceurs sucrées, partagés dans un esprit de générosité et de solidarité, particulièrement envers ceux qui sont dans le besoin, perpétuant ainsi une tradition fondamentale du Ramadan.
Cependant, cette célébration pleine de ferveur intervient dans un contexte toujours délicat. Goma, ville marquée par la présence et l'occupation des rebelles du M23, demeure un lieu où l’instabilité et une crise humanitaire alarmante sont une réalité quotidienne. Malgré ces défis considérables, la forte mobilisation des musulmans ce dimanche est un puissant témoignage de leur résilience et de leur détermination à préserver leurs traditions spirituelles comme un phare d’espoir et d’unité.
Daudi Amin