
Ce lundi 20 février 2023, au Sofitel Hôtel Ivoire, s’est tenue la cérémonie d'ouverture officielle de la 21e édition du Congrès international de l'eau et de l'assainissement couplé à la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues fécales, sous le thème : " Agir pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous à l'eau et à l'assainissement en Afrique ".
C'est devant un parterre de plus de 4 000 personnes venues de 71 pays que Monsieur Patrick ACHI, Premier Ministre de la République de Côte d'Ivoire, dans son discours, après avoir souhaité la bienvenue à l'assemblée sur les bords de la lagune Ebrié et un bon séjour à Abidjan, a exprimé sa préoccupation face au réchauffement climatique.

" En ce moment stratégique où l'Afrique est à la fois le continent où la croissance démographique est la plus forte, le territoire qui sera le plus impacté par l'ampleur du réchauffement climatique et la partie de la planète où les ressources en eau potable sont les moins bien exploitées, la question de l'eau doit être au cœur des préoccupations de chacun. Décideurs publics et privés. Les partenaires du développement. Acteurs socio-économiques. Au cours des deux prochaines décennies, l'Afrique devra intensifier son combat pour l'eau potable et l'assainissement, le 6ème ODD des Nations Unies, car la pérennité de son développement en dépend. Et nous savons que de telles assemblées, de tels rassemblements d'expertise, permettront de faire avancer ce combat avec clarté, cohérence et innovation ", a déclaré le Premier ministre ivoirien, tout en notant que les questions liées à l'eau doivent impérativement être accompagnées de celles liées à l'assainissement.
A son tour, la directrice exécutive de la FSMA, Mme Jennifer Williams, a indiqué que l'organisation veut promouvoir l'accès universel à l'eau et à l'assainissement, en créant des plateformes où il y aura des échanges d'acteurs du secteur et une synergie d'actions.
Pour le président de l'AAE, M. Silver Mugisha, "nous devons créer un cadre d'échange sur la résilience climatique afin de renforcer la gouvernance du secteur". Il a appelé à l'élaboration de plans stratégiques et à un financement plus adéquat.
La question du genre largement prise en compte
En marge du 21e congrès de l'Association africaine de l'eau (AAE) et de la 7e conférence de l'Alliance pour la gestion des boues, l'Association africaine de l'eau a décidé d'intégrer le genre dans ses activités, soulignant que les femmes sont les principales utilisatrices finales et parties prenantes dans les secteurs de l'eau, de l'assainissement et de l'environnement.
En effet, sous le même angle, le 19 février 2023, des femmes venues des quatre coins de l'Afrique et d'autres coins du monde ont pris part à la 4e édition du Forum international des femmes professionnelles de l'eau, de l'assainissement et de l'environnement dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire.
Placée sous le thème " Eau, assainissement et environnement : la contribution des femmes en Afrique ", cette rencontre visait à créer un focus sur les femmes et à accroître le rôle, la participation et le leadership des femmes dans le secteur de l'eau, de l'assainissement et de l'environnement, dans le but de démontrer l'implication des femmes dans les programmes et projets de gestion durable des ressources en eau et d'accès aux services d'assainissement pour tous, de favoriser l'échange et le partage d'expériences entre les femmes professionnelles du secteur et les autres acteurs et de promouvoir la politique de genre dans les entreprises d'eau et d'assainissement.
"Nous, qui sommes membres de l'AEPA, veillerons à ce que les moyens soient mis à disposition pour la formation des femmes, car qui mieux que les femmes peuvent se préoccuper de l'accès à l'eau potable dans les familles ? qui mieux que les femmes peuvent assainir l'environnement de nos maisons ? Qui mieux que les femmes pour partager leur expérience, pour penser et réfléchir à des stratégies productives afin d'assurer un héritage de biodiversité pour les générations futures ? Qui mieux que les femmes pour encourager la reforestation car nous savons que sans arbre il n'y a pas d'eau ? En tant que ministre et responsable du secteur, je m'emploierai personnellement à apporter tout le soutien nécessaire pour obtenir des résultats", a déclaré Laurent Tchagba, ministre des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire, dans son discours.
"Il n'y a pas assez de femmes au niveau de l'encadrement supérieur dans le secteur de la gestion durable des ressources en eau et de l'accès aux ressources sanitaires pour tous et nous en voulons plus", a déclaré Mme Léontine Koffi, présidente du RIFPEA.
Il est à noter que lors de la présentation des cinq panels sur les thèmes suivants : Partage d'expérience de terrain dans le domaine de l'eau et du genre, protection des ressources en eau, l'expérience d'une femme, la place des femmes dans la gestion d'une entreprise d'eau et d'assainissement, profil et carrière, l'expérience d'une femme dans la gestion des programmes d'assainissement, environnement/changement climatique, partage d'expérience en tant que femme, les panélistes ont parlé de leurs expériences inspirantes.

Parmi elles, celle du Ministre Euphrasie Kouassi Yao, Chaire UNESCO sur l'eau, les femmes et la prise de décision en Côte d'Ivoire, celle de Mme Zouzou Elvire Joëlle épse MAILLY, Conservatrice Générale des Eaux et Forêts, Directrice de Cabinet du Ministre des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire, Mme. Samadhi Sock, fondatrice de Haske Conseil Sénégal et Mme Alexandra ERVENICH, membre du Conseil d'administration du Partenariat allemand pour l'eau et Corporate Account, Manager Water Mitsubishi Electric Europe B. V Allemagne.
Miki Sikabwe, Abidjan pour CongoRassure