
Une incursion inquiétante a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi 20 mai à l’hôpital général de Kyeshero, dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Des éléments du mouvement rebelle M23 y ont fait irruption, emportant avec eux cinq (05) malades identifiés comme étant des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en cours de traitement.
Selon plusieurs sources médicales et locales, les assaillants ont opéré dans le calme, sans qu’aucun tir ni acte de violence ne soit signalé sur les lieux.
« Les militaires du M23 sont arrivés cette nuit à l'hôpital. Ils ont amené cinq (05) malades, des éléments FARDC qui étaient pris en charge par l'hôpital. Il n’y a pas eu accrochage ni bruit à l’hôpital », a précisé un agent hospitalier ayant requis l’anonymat.
Les patients enlevés ont été conduits vers une destination inconnue. L'identité des soldats enlevés, leur état de santé, ainsi que les circonstances exactes de l'opération restent flous à ce stade.
Cette nouvelle action du M23 soulève des inquiétudes sur la sécurité des établissements de santé et la neutralité humanitaire dans une zone déjà fragilisée par le conflit armé entre les FARDC et les rebelles soutenus, selon Kinshasa, par le Rwanda.
Les autorités provinciales n'ont pas encore réagi officiellement à cet incident, mais plusieurs organisations de défense des droits humains appellent à une enquête urgente et à la protection des patients, du personnel médical et des infrastructures de santé dans cette zone de conflit.
Cet enlèvement intervient alors que les tensions restent vives dans et autour de Goma, où les mouvements de troupes et les affrontements sporadiques entre les forces loyalistes et les rebelles du M23 se poursuivent.
Diddy MASTAKI