
En République Démocratique du Congo, vingt-trois (23) pêcheurs Congolais originaires de la province de l’Ituri ont été relâchés après avoir été arrêtés par la marine ougandaise sur le lac Albert.
Les faits se sont déroulés dans le territoire de Mahagi, au Nord-Est du pays, plus précisément dans la chefferie de Wagungu, une zone frontalière avec l’Ouganda. Les forces navales Ougandaises auraient intercepté neuf (09) embarcations, dont deux (02) motorisées, et saisi plusieurs filets de pêche. Les pêcheurs étaient accusés d’avoir franchi illégalement la frontière.
« Ces compatriotes ont pu retrouver la liberté grâce à l’implication des services de sécurité congolais », a déclaré Innocent Wabekudu, président de la société civile de Mahagi.
Il s’inquiète toutefois de la répétition de ces incidents : « Il est temps que le gouvernement central procède à une démarcation claire des frontières entre la RDC et l’Ouganda », a-t-il insisté.
Le lac Albert, qui s’étend entre la RDC et l’Ouganda, est une zone riche en ressources halieutiques mais également marquée par des tensions fréquentes liées à l’absence de balisage des eaux territoriales. Ce flou juridique entraîne régulièrement des arrestations de pêcheurs et la saisie de leur matériel par les forces de l’un ou l’autre pays.
Les organisations locales et les représentants de la société civile plaident pour un dialogue bilatéral renforcé entre Kinshasa et Kampala. Ils réclament notamment un accord de coopération sur la pêche et une délimitation officielle des frontières lacustres, afin de garantir la sécurité des populations riveraines.
Joël Heri Budjo