
Les activités de transport au poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), restent paralysées pour le deuxième jour consécutif. Ce samedi 14 juin, le parking de Beni était totalement désert, une scène inhabituelle dans cette zone habituellement animée par les flux de voyageurs et de marchandises entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda.
Cette interruption des activités est consécutive à l’assassinat par balle, le jeudi 12 juin, d’un chauffeur de véhicule dans des circonstances encore non élucidées. Le drame a provoqué une vague d’indignation et un mouvement de protestation spontané de la part des conducteurs et autres opérateurs de transport.
En signe de deuil et de colère, les transporteurs ont décidé de suspendre toutes leurs opérations, réclamant que justice soit faite et que les auteurs de cet acte soient identifiés et sanctionnés. Des réunions entre les autorités locales, les associations des chauffeurs et les services de sécurité sont en cours pour tenter de désamorcer la tension et rétablir le trafic dans les plus brefs délais.
Le poste de Kasindi est l’un des points de passage les plus importants pour les échanges commerciaux entre la RDC et l’Ouganda. Cette situation de blocage a déjà des répercussions économiques notables, notamment sur les commerçants transfrontaliers, les voyageurs et le ravitaillement des marchés locaux.
Les autorités provinciales appellent au calme et à la collaboration en attendant les conclusions de l’enquête en cours. En attendant, le climat reste tendu dans la zone et l’activité de transport demeure au point mort.
Diddy MASTAKI