21e Congrès international de l'eau et de l'assainissement : L'ONU alerte sur la dégradation des ressources en eau en Afrique
Ce mardi 22 février 2023, en marge du 21e Congrès international de l'eau et de l'assainissement et de la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange à Abidjan, en Côte d'Ivoire, l'Organisation des Nations unies (ONU) a sonné l'alarme sur la situation préoccupante des ressources en eau en Afrique.
Selon l'ONU, un certain nombre de pays en Afrique font face à des défis croissants liés à la dégradation des bioréseaux liés à l'eau, à la pénurie d'eau causée par le changement climatique, au sous-investissement dans l'eau et l'assainissement et à une coopération insuffisante sur les eaux transfrontalières. Ces défis seraient le résultat de décennies de mauvaise gestion, notamment de la surexploitation des eaux souterraines et de la contamination des réserves d'eau douce.
La mégestion des ressources en eau, la qualité et les risques ont également pesé sur les efforts de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) dans le contexte de la lenteur de la reprise de Covid-19 et d'autres défis permanents auxquels le continent est confronté, notamment la famine.
Monsieur Michel N'guessan, responsable principal de l'eau et de l'assainissement à la Banque africaine de développement, a souligné dans son allocution que les services publics d'eau en Afrique sont confrontés à des défis, notamment de faibles revenus en raison principalement de tarifs bas, d'une inefficacité opérationnelle élevée, des coûts de l'énergie, d'un faible investissement dans le secteur et d'un secteur privé limité.
Réagissant sur la question, le ministre chargé de l'Hydraulique et de l'Assainissement en Côte d'Ivoire, Monsieur Bouake Fofana, a déclaré que la question de la rareté de l'eau sur le continent africain est un sujet vital qui devrait engager tous les gouvernements, les institutions internationales, les partenaires techniques et financiers, les organismes de gestion de bassin, les autorités locales les politiciens, le secteur privé, la société civile et les citoyens de tous bords, si l'Afrique veut réaliser les ODD.
Monsieur Fofana a ajouté que les systèmes d'eau et d'assainissement restent sous-financés, ce qui a des conséquences désastreuses, en particulier pour les populations les plus pauvres. Il a également souligné la nécessité de trouver des solutions durables et innovantes pour améliorer la gestion des ressources en eau en Afrique.
Miki Sikabwe
