
Dans une tribune publiée vendredi 06 octobre 2023, Patrick Mundeke, candidat député provincial de la ville de Goma, exprime ses préoccupations quant à la politique de gratuité de l'enseignement mise en place en République démocratique du Congo (RDC). Au lieu d'être une avancée positive pour l'éducation, il la qualifie de "mort de l'enseignement en RDC".
Mundeke souligne d'emblée les résultats alarmants de l'Examen d'État de l'année scolaire précédente, qui ont montré un manque de sérieux dans la gestion de l'éducation par le gouvernement. Il insiste sur le fait que négliger l'éducation revient à hypothéquer directement l'avenir du pays.
Si la gratuité de l'enseignement est une obligation constitutionnelle, Mundeke critique le manque de préparation et de planification dans sa mise en œuvre. Il souligne que les dirigeants précédents hésitaient à l'appliquer, conscients des besoins en infrastructure, de la taille des classes et des ressources nécessaires pour garantir une éducation de qualité.
Malheureusement, selon Mundeke, les décideurs actuels ont choisi la gratuité sans considérer ces facteurs essentiels. Les conséquences sont palpables : des salles de classe surpeuplées, des salaires dérisoires pour les enseignants et un manque criant d'infrastructures adaptées. Il dénonce également le manque de pupitres dans de nombreuses écoles à travers le pays.
Mundeke conclut en affirmant que la gratuité de l'enseignement n'est qu'un slogan vide de sens. Pour préserver l'avenir de la RDC, il faut aller au-delà des déclarations politiques et prendre des mesures concrètes. Cela implique d'investir massivement dans les infrastructures scolaires, d'améliorer les conditions de travail des enseignants et de veiller à ce que chaque enfant puisse bénéficier d'une éducation de qualité.
L'avenir du pays repose sur l'éducation de sa jeunesse, et il est essentiel d'agir rapidement pour éviter une spirale de médiocrité et de désespoir. Il est temps pour les autorités de réévaluer cette politique et de mettre en place des solutions viables afin de préserver l'éducation en RDC, a-t-il dit.
Daudi Amin