
L’Association des Parents d’Élèves et Étudiants du Congo (APECO), coordination provinciale de l’Ituri, monte au créneau face à une pratique qu’elle juge « alarmante » : l’expulsion anticipée d’élèves pour non-paiement des frais scolaires des mois de mai et juin.
Dans une interview accordée lundi 19 mai à la presse locale, le Président de cette organisation, David Mputu, a fermement condamné le renvoi des enfants avant la fin de l’année scolaire. Selon lui, cette mesure prise par certains établissements constitue une atteinte grave au droit à l’éducation, reconnu par la Constitution Congolaise et les instruments internationaux.
« L’année scolaire n’est pas encore terminée. Il est inacceptable de priver des enfants de leur droit à l’instruction simplement parce que leurs parents rencontrent momentanément des difficultés financières. L’école est un espace de formation, pas de sanction économique », a-t-il déclaré.
La situation inquiète particulièrement l’APECO en cette période de crise socio-économique, où de nombreuses familles éprouvent des difficultés à subvenir à leurs besoins de base. L’association appelle les chefs d’établissements à plus de compréhension, soulignant que des alternatives existent, comme les échéanciers ou le dialogue avec les parents.
Cependant, tout en défendant les élèves, l’APECO rappelle aussi aux parents leur devoir de respecter les engagements contractuels pris avec les écoles. David Mputu les invite à s’organiser pour s’acquitter progressivement des frais, afin de garantir la stabilité des institutions scolaires et le bon déroulement de l’année académique.
Face à cette situation, l’APECO en appelle également à l’intervention des autorités scolaires provinciales pour encadrer les établissements et prévenir toute dérive qui pourrait compromettre la scolarité de milliers d’enfants en Ituri.
Joël Heri Budjo