
Le 06 novembre 2024, un décret présidentiel a marqué la destitution de Balthazar Ebang Engonga, jusque-là directeur de l’Agence nationale d’investigation financière de la Guinée équatoriale. Cette décision, annoncée par Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la République, survient après l’arrestation de M. Engonga pour des allégations de fraude financière et de conduite contraire à l’éthique, des accusations d’autant plus graves qu’il était en charge de la lutte contre les crimes financiers, notamment le blanchiment d’argent.
Les autorités ont révélé qu’une perquisition menée à son domicile et dans son bureau a permis de découvrir quatre cents vidéos impliquant Balthazar Engonga en compagnie de nombreuses femmes. Ces documents compromettants auraient été saisis dans le cadre de l’enquête sur les activités financières suspectes qui entourent l’ancien directeur. Le scandale a suscité une vive réaction au sein du pays, questionnant la probité des fonctionnaires chargés de protéger le système financier Equato-Guinéen.
À la suite de ces révélations, Anatolio Nzang Nguema, procureur général de la Guinée Equatoriale, a déclaré que si les rumeurs selon lesquelles M. Engonga aurait contracté une maladie sexuellement transmissible s’avéraient fondées, il pourrait être poursuivi pour infraction à la loi sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Selon certaines sources, des contrôles sanitaires effectués sur M. Engonga auraient confirmé qu'il est porteur du VIH/Sida, ce qui pourrait alourdir son dossier judiciaire.
Ce scandale met en lumière des failles importantes dans les institutions de lutte contre la criminalité financière en Guinée Equatoriale, suscitant de nombreux appels pour un renforcement de la transparence et de la surveillance dans la gestion des institutions publiques.
Diddy MASTAKI